Dès le plus jeune âge on nous apprend qu’il existe cinq sens.
J’ai toujours considéré que ces cinq sens sont les portes qui permettent, le temps de notre passage sur terre, à la parcelle de conscience incarnée que nous sommes de percevoir le monde matériel qui nous héberge.
Mais nos formateurs ne nous apprennent pas que ces cinq sens ont également une dimension subtile. Il nous appartient de découvrir ce phénomène par nous-même, phénomène par ailleurs assez courant puisque certains de ces sens font l’objet d’une désignation spécifique. Il s’agit de la clairvoyance et de la clairaudience.
A ce stade, si je mentionne les termes de clairtoucher, clairodorat et clairgoût, on va m’accuser d’utiliser des barbarismes. Pourtant ces phénomènes existent bel et bien. Il suffit de s’intéresser au corps éthérique par exemple pour se rendre compte qu’il est possible de le toucher. De même l’odorat et le goût subtils nous permettent de percevoir des informations subtiles.
Au passage, je mentionne que notre langage est le reflet de notre niveau de conscience. Les mots désignent ce que nous percevons, mais la réalité qui se situe au delà de nos perceptions n’est pas encore nommée.
Cette pauvreté du vocabulaire m’amène un autre commentaire. Lorsque nous prononçons des phrases telles que : « Ici je me sens bien », « Avec toi je me sens bien », « Cette personne, je ne la sens pas » … Nous utilisons le verbe « sentir » alors que nous faisons allusion à des perceptions qui n’ont rien à voir avec les odeurs. Utilisé ainsi, ce verbe fait plutôt référence au sentiment, au ressentiment et au ressenti.
A l’instar de Monsieur Jourdain, en prononçant de telles phrases, nous nous référons au sixième sens sans le savoir, sixième sens qui n’a jamais fait l’objet d’un substantif dédié.
Mon observation personnelle m’amène à considérer que ce sixième sens permet à notre conscience de percevoir une réalité qui n’est pas appréhendable par les cinq sens traditionnels. Il s’agit de ces informations qui arrivent à notre conscience sans que l’on sache d’où elles viennent, certains mentionnent leur petit doigt, d’autres parlent d’intuition et d’autres encore d’inspiration.
La question est de déterminer si le sixième sens a une dimension subtile.
Cette question fait ressurgir dans ma mémoire une anecdote professionnelle. Voici quelques années, je me suis trouvé en situation de soumettre ma candidature en vue de l’obtention de tel poste ou de tel autre. Les deux possibilités étaient recevables, voire même par certains côtés séduisantes.
Dans l’incapacité de me décider, j’ai dressé un tableau dans lequel j’ai fait apparaître tous les critères pertinents que j’avais identifiés. Pour chacun des deux postes, j’ai inscrit une note chiffrée en regard de chacun des critères. J’ai même poussé le raffinement jusqu’à attribuer une pondération aux critères en fonction de l’importance relative que leur octroyais.
Lorsque j’ai fait le total par colonne, le résultat obtenu a provoqué en moi une humeur mitigée. Il s’avère en effet que cette approche, objective, mathématique, rigoureuse, ne correspondait par à mon ressenti intime.
Finalement je n’ai postulé sur aucun des deux postes et j’ai continué à assumer les responsabilités qui étaient les miennes à cette époque-là.
Parce que j’ai fini par écouter mon ressenti intime. Ce qui, en l’occurrence, était la meilleure attitude à adopter.
Mais là où le bât blesse, c’est que j’ai adopté cette attitude inconsciemment et par défaut, alors que j’aurai dû m’y référer de prime abord et en conscience.
Car c’est bien ainsi que nous devrions nous positionner. Nous devrions être à l’écoute de notre sixième sens subtil en permanence ou chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Nous éviterions bien des errements et des tourments et nous cheminerions plus vite et d’un pas plus alerte sur le chemin de notre destinée personnelle.
Pour en revenir à ma petite expérience personnelle, le fait de rester sur mon poste m’a permis d’obtenir une belle promotion dans les mois qui ont suivis.
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