De nos jours, qu’une forme de vie perdure après le décès est une conception couramment admise. Mais encore faut-il le prouver !
C’est le défi que s’est fixé Stéphane Allix dans son livre : « Le test – Une expérience inouïe : la preuve de l’après-vie ? ». Lors du décès de son père il a placé en secret quatre objets dans le cercueil puis, environ une année plus tard, il a consulté six médiums différents. Lors de chaque consultation, après avoir laissé le (ou la) medium s’exprimer, il oriente la discussion vers la question dont il est le seul à connaître la réponse … avec feu son père.
Son père jouera-t-il le jeu ? Se manifestera-t-il ? Citera-t-il les objets du test de façon à prouver que la vie continue en dehors du corps physique ? Bien sûr je ne vais pas révéler ici la réponse à ces questions. Il faut lire le livre pour cela.
Par contre cette quête si particulière est l’occasion de se confronter au domaine hélas un peu trop tabou de l’après-vie ainsi qu’à la notion de médiumnité.
Stéphane Allix, qui par ailleurs est co-fondateur de l’INREES, consacre un chapitre à chaque consultation, ce qui lui permet de donner des éléments de la biographie des médiums et également de livrer des informations de portée générale sur le phénomène de médiumnité.
Dans le chapitre consacré à la consultation donnée par Henry Vignaud, il cite la chercheuse Julie Beischel qui explique que les noms et les chiffres sont traités par l’hémisphère gauche du cerveau alors que la médiumnité relève de l’hémisphère droit. C’est ce qui explique que « les noms et les dates posent problème à de nombreux médiums ».
La médiumnité ne repose pas sur une connaissance acquise qui serait reproductible sur demande, non, la médiumnité est un phénomène qui se manifeste selon le bon vouloir des guides et des défunts. Le travail du medium se résume (et ce n’est pas facile) à se mettre à l’écoute et à restituer ce qu’il perçoit.
La question de savoir d’où viennent les informations délivrées par le médium est également évoquée. Est-ce le fruit de son imagination ? Le médium reçoit-il des messages par télépathie ? Stéphane Allix répond par la négative à ces questions en se basant sur les expériences que lui a relatées Henry Vignaud (et dont je recommande la lecture) qui enlèvent toute ambiguïté à ce sujet. Il complète son propos en ajoutant que « plutôt que favoriser une communication (…) entre un mort et un vivant, les capacités du médium offrent la possibilité à des morts de passer des messages brefs (…) mais en revanche leur poser une question semble plus complexe. (…) Néanmoins, sa longue pratique lui a démontré qu’il reçoit souvent de la part des défunts la réponse aux questions avec lesquelles les clients sont arrivés ».
Henry Vignaud indique que parfois, la communication passe mal parce que le défunt n’est pas dégagé, je comprends par là qu’il n’a pas encore rejoint son plan dans l’au-delà. Pour des raisons que j’ignore, le défunt ne rejoint pas immédiatement sa place de l’autre côté. Ce passage qui fait l’objet du Bardo Thodol dure un certain temps estimé à environ trois mois.
Ce délai semble être une étape assez compliquée selon les cas. Le défunt doit comprendre qu’il est mort et il doit l’accepter, puis il subit différentes étapes dont, semble-t-il, un bilan de son existence en regard des objectifs qu’il s’était fixé avant de s’incarner.
Le passage risque également d’être freiné par les vivants qui n’acceptent pas le départ d’un être cher et qui ne se rendent pas compte que leurs tristes effusions affectives ont pour effet de freiner ou même de bloquer son départ.
Dominique Vallée met en garde contre l’abus des consultations de médiumnité qui permettent à ceux qui restent de garder un lien avec le défunt. Cette attitude perturbe son cheminement dans l’au-delà. Elle explique qu’il faut reconstruire un équilibre en incluant la chaise vide. « Dominique a observé (…) qu’à partir du moment où les gens qui viennent la consulter s’apaisent, leurs défunts s’apaisent également ».
Stéphane Allix prend une image : lorsque le médium contacte l’au-delà, c’est comme s’il allumait une lumière visible de loin vers laquelle se dirigent les défunts. D’où une mise en garde : lorsque quelqu’un fait du spiritisme, il se produit le même phénomène, le problème est que les couches qui sont animées dans ce cas sont assez basses et les esprits qui sont attirés « ne sont pas ceux que vous auriez envie d’inviter à dîner ». Ce risque explique que « tous les mediums se protègent et savent comment le faire ».
L’une des expériences vécues par Dominique Vallée met en évidence le rôle primordial que joue le médium pour les âmes oubliées, ces défunts à qui plus personne ne pense et qui n’ont pu se dégager de la matière en raison d’un vécu difficile et d’un trépas douloureux. A ce titre elle mentionne une ancienne maison de l’Assistance publique dans laquelle des enfants ont été maltraités ainsi qu’un ancien monastère dans lequel des moines sont morts dans des souffrances terribles à la suite d’une épidémie. Sa qualité de médium lui permet d’aider ces âmes en perdition à rejoindre leur plan dans l’au-delà. Au travers de ces deux exemples, mais il en existe beaucoup d’autres, il apparaît que dans certaines circonstances les âmes n’arrivent pas à se dégager et elles perturbent certains lieux. Même si ces phénomènes sont impressionnants, il convient de les ramener à ce qu’ils sont : la manifestation d’âmes qui ont besoin d’aide, mais qui ne sont pas dangereuses, du moins c’est ce que dit Stéphane Allix. J’ajoute que la lecture de ce passage est passionnante.
Sans transition, Dominique Vallée mentionne l’existence de différents plans vibratoires où se rendent les âmes en fonction de leur niveau d’évolution.
Christelle Dubois, le troisième médium consulté, a travaillé avec le Docteur Jean-Jacques Charbonnier, spécialiste français des EMI (expériences de mort imminente) et auteur entre autres de « Les sept bonnes raisons de croire à l’au-delà ».
En abordant le sujet des EMI, Stéphane Allix rappelle un constat basique mais très structurant : « Autrement dit, notre esprit existe indépendamment de notre corps. De sorte que quand le cerveau meurt, la conscience ne disparaît pas ; elle ne meurt pas ». A l’appui de cette thèse Christelle explique que lors d’une expérience réalisée avec le Docteur Charbonnier, elle a communiqué avec un patient dans le coma. « Cette expérience indique (…) que les gens plongés dans un profond coma nous entendent et sont conscients de ce qui se passe autour d’eux alors que leur corps et leur cerveau demeurent sans réaction ».
Stéphane Allix ajoute : « Répétons-le : l’idée que la mort n’existe pas est donc aujourd’hui une hypothèse scientifiquement solide ».
Les capacités de Christelle lui permettent même de voir l’âme des comateux sous la forme d’une silhouette un peu laiteuse reliée au corps physique par une corde d’argent. Personnellement j’aurais plutôt mentionné qu’il s’agit des corps subtils du patient, mais bon. Lorsque cette silhouette est blanchâtre, la vie va continuer, par contre, quand elle devient grise, c’est le signe que le départ est très proche.
Christelle expose avec beaucoup de clarté les évènements qui se produisent un peu avant et pendant le départ d’un mourant. Je ne peux pas les résumer ici, mais j’en recommande vivement la lecture. Je mentionne toutefois que le départ est une phase très délicate pour l’âme et il est important que les accompagnants respectent un climat de sérénité afin de lui faciliter la tâche. Parce que, et on le comprend intuitivement, la séparation d’avec le corps physique est un processus qui n’est ni soudain ni anodin. L’âme reste attachée pendant un moment au corps physique qu’elle a habité pendant tant de temps. Ce phénomène souligne l’importance de la toilette mortuaire, mais les accompagnants peuvent également parler au défunt pour lui expliquer ce qui se passe, l’inviter à se dégager afin de pouvoir emprunter le chemin qu’il doit parcourir.
Pierre Yonas mentionne que les défunts qui se montrent à un médium ne parlent pas. Et ceux qui communiquent avec le médium ne se montrent pas, comme si le défunt disposait d’une quantité d’énergie qui lui permet de faire soit l’un soit l’autre, mais pas les deux.
Pierre explique que la médiumnité repose sur la syntonisation entre la vibration du défunt et celle du médium. Cet exercice n’est facile ni pour l’un ni pour l’autre, c’est pourquoi le message n’est pas toujours clair et il arrive même que la communication ne puisse pas s’établir.
Pierre Yonas expose un parallèle peu courant. L’enfant qui vient de naître est accueilli par la sage-femme, par les parents, la famille … De la même façon, la personne qui vient de décéder est accueillie de l’autre côté par ses proches déjà décédés, ses amis, son guide …
Je relève cet extrait qui fait écho aux notions que rapporte Mickaël Newton dans son livre « un autre corps pour mon âme – Souvenirs de voyage dans l’au-delà» : « Plus l’esprit se rapproche des mondes terrestres, plus il redevient une entité individuelle. Lorsqu’il s’en éloigne, l’individu s’efface et l’esprit se mêle à un ensemble ». Un peu plus loin il ajoute : « Notre identité n’est pas perdue, elle se mêle à un ensemble collectif mais perdure ».
Certains défunts refusent leur mort. Ils restent ici avec la volonté irréaliste de parachever ce qu’ils n’ont pas pu terminer, en s’accrochant ainsi ils risquent d’influencer les vivants. De même, les vivants qui refusent le décès de leur proche expriment des pleurs inconsolables et une tristesse insondable qui empêchent le défunt de se détacher et de partir.
Il conclut ce paragraphe passionnant en abordant l’épineuse question du deuil : « Le processus de deuil consiste à élaborer une nouvelle relation. Une relation avec le même amour, de la même force, mais intégrant l’absence causée par le départ ». L’attitude préconisée est de parler au défunt : « J’ai accepté ton départ. Je demande que tu te libères et que tu ailles dans ta lumière ».
Le récit de la consultation donnée par Loan Miege explique que la médiumnité est un don parfois si difficile à porter qu’il peut entraîner des pathologies mentales sur des personnes trop fragiles. Parce que le médium doit être capable de faire la part des choses : « Les sentiments, les émotions, les idées qu’il capte ne sont pas les siens ».
Loan explique que le monde des esprits n’est pas uniquement peuplé par les esprits des défunts. Cette affirmation est logique finalement puisque le monde visible est peuplé de millions d’espèces animales, végétales et minérales. Après leur fin terrestre, les esprits de ces espèces basculent dans le monde invisible. « Ces deux réalités (le visible et l’invisible) sont poreuses l’une à l’autre et ce de plus en plus car l’énergie de la Terre est en train de changer » ressent Loan. Après avoir débattu du fait que la dualité n’existe pas dans la mesure où le visible et l’invisible sont les deux facettes d’une même réalité, Stéphane Allix ajoute : « Nous sommes avant tout des êtres célestes venus faire une expérience terrestre. Et c’est valable pour tout ce qui est vivant : un corps humain, un végétal, une pierre, etc … ».
A ce stade Loan explique ce qu’il advient de l’âme après le décès. Il m’est impossible de résumer ici ce passage fondamental qu’il est préférable de lire dans sa totalité.
Florence Hubert, comme la plupart des médiums consultés, déclare être accompagnée et soutenue par son guide. Certains disent même qu’ils ont eu l’occasion de le rencontrer. Bien que cela me paraisse dénué de toute logique « terrestre », il apparaît que, parfois, le guidé et le guidant ont eu des incarnations terrestres communes, mais dans d’autre cas, le guide est une entité qui ne s’est jamais incarnée. Et Stéphane Allix ajoute : « Je retiens ce point important de ma rencontre avec Florence : nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes jamais seuls. Nous avons toutes et tous un guide qui nous accompagne depuis l’enfance et nous attendra après la mort ».
Henry Vignaud décrit son guide comme « un être protecteur et aimant qui l’aide à évoluer et à se canaliser ».
Le livre se termine par une interview du docteur Christophe Fauré auteur de, entre autres, « Vivre le deuil au jour le jour » qui donne de précieux conseils sur la conduite à tenir envers une personne en fin de vie.
En conclusion, je relève ce dernier passage écrit par Stéphane Allix : « La mort n’existe pas, les liens d’amour perdurent et restent effectifs. Nous sommes liés à jamais ».
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